Le nouveau numéro des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique (vol. 20 no 1, 2019) présente quatre textes qui font écho à une journée d’étude intitulée « Musique et [néo]classicisme en France (1850-1950) », organisée par l’Équipe musique en France de l’OICRM le 13 février 2019, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Plusieurs membres de l’ÉMF participaient à l’événement, organisé par Sylvain Caron et Danick Trottier, et qui visait à mieux comprendre les principaux traits du néoclassicisme, courant musical important qui s’est développé dans l’entre-deux-guerres et qui se veut une actualisation de formes et de techniques plutôt qu’un simple retour vers le passé. Christophe Corbier (IReMus et CNRS) s’intéresse aux concepts de classicisme et d’hellénisme, à travers les écrits et travaux du compositeur et chef d’orchestre français Louis-Albert Bourgault-Ducoudray (1840-1910). Jean Boivin (Univ. de Sherbrooke) tourne son regard vers le Québec des années 1940 et 1950, où néoclassicisme à l’européenne aura un impact notable. Danick Trottier (UQÀM) se penche pour sa part sur l’apport du philosophe Theodor Adorno au débat sur le néoclassicisme et à la réception de la musique de Stravinski, alors que Federico Lazzaro (Univ. de Montréal) se penche sur une œuvre méconnue, 800 mètres d’André Obey, un « drame sportif » inspiré à la fois de l’olympisme et des tragédies grecques, auquel a contribué Arthur Honegger. Hors dossier, on trouvera des textes sur l’expérience corporelle en musique (Julie Ferland-Gagnon) et sur A World Requiem du compositeur britannique John Foulds (Sebastián Rodríguez Mayén). Ce numéro est complété par la recension de deux ouvrages cosignés par des membres de l’OICRM, Music Criticism in France, 1918-1939. Authority, Advocacy, Legacy, dirigé par Barbara Kelly et Christopher Moore, et Chanter, rire et résister à Ravensbrück : Autour de Germaine Tillion et du Verfügbar aux Enfers, dirigé par Philippe Despoix, Marie-Hélène Benoit-Otis, Djemaa Maazouzi et Cécile Quesney. La direction des Cahiers tient à remercier Michel Duchesneau, directeur de l’OICRM, pour son soutien à la préparation de ce numéro.
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